Vers l'age 12 ans, J-P. aménagea, au fond du jardin dans un ancien bâtiment, un atelier de mécanique, de physique, de chimie, d'astronomie, etc. ..
Son père, alors chef des achats dans un laboratoire, l'aida considérablement en lui fournissant tout ce qu'il désirait pour ses expériences.
Papa fournissait aussi des alambics, cornues, tubes à essais et flacons divers, matériel de récupération ou déclassé.
En ce qui concerne les produits il n'y avait aucun interdits, juste quelques mises en garde pour les acides nitriques, chlorhydriques et divers, les bases ou le mercure au litre !
C'était de véritables produits de laboratoire en provenance direct de "Prolabo"....
Ainsi naquirent les premiers engins propulsés par fusées.
Au tout début étaient les « Jetex » : petites fusées jouets, avec mèche et charge de poudre, capable de propulser un avion de 30 grammes durant 100 ou 200 m. En vente courante dans les magasins de jouets, ils seraient aujourd'hui formellement interdit: les amateurs inexpérimentés pouvaient s'y brûler, quelques garnements y on laissés un doigt ...lorsque le «Jetex» explosaient par manque de nettoyage.du trou d'échappement de la tuyère !
Mais quelle joie de posséder, en 1954, au temps des premiers avions à réaction, un véritable réacteur !
Nombre de vocations sont nées de ce jouet.
Très vite le laboratoire devint un atelier de fabrication de fusées. J-P. passa du moteur jouet à des moteurs qu'il concevait et construisait complètement.
Les premières véritables fusées étaient à carburant solide. Elles montaient péniblement à 40 mètres puis à 150 mètres.
Vers 1957, la dernière fusée, haute de 2 mètres, étaient à carburant liquide avec des tuyères en céramique. Elle a atteint les nuages, sans doute à plus de 800 mètres. Elle y disparue définitivement avec « Daisy », la sourie embarquée.
Aux environ de 1957-58, J-P. passa à la fabrication d'un «Statoréacteur», version améliorée d'un modèle publié dans la revue «Mécanique populaire ». Il démarrait avec une batterie de 12 volts et une pompe à vélo !
Long d'environ 1,3 mètres le moteur générait une poussée de 3 ou 4 kilos, il consommait plus de 2 litres d'essence à la minute, et, à raison de 40 explosions par seconde s'évacuant par la tuyère, il produisait un bruit totalement insupportable.
Une « aile volante » qui avait demandé plus de 2 mois de travail, décolla en vol libre avec ce moteur.
Elle parcouru un bon kilomètre en moins d'une minute avant de s'écraser dans une carrière de Seine et Marne !
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Dans les vaisseaux et engins illustrés ci contre, il ne s'agit pas de performances mécaniques, mais plutôt de rêves en 3D, de fantastique et de science fiction...
Destinés à la vente il fallait aussi qu'ils fonctionnent simplement avec une très grande fiabilité, ce qui exclue évidemment les exemples décrits plus haut !
Le Robot N°1 de 1977 est l'exemple type de la difficulté de vendre des oeuvres à mouvements, demandant le minimum du minimum d'entretien : Commande spéciale pour le fils d'une haute personnalité d'Orient, il fut livré avec une notice en langue Française, Anglaise et Arabe.
3 ou 4 mois plus tard J-P. reçu un télégramme l'informant que le Robot ne fonctionnait plus, que c'était une véritable révolution au Palais (sic), et que la réparation devait être effectuée de toute urgence.
Un avion (DC 9 !) fut affrété, J-P. reçut le Robot le lendemain... J-P. ouvrit la boite à piles (dans le dos du Robot) changea les 4 piles de 4,5 volts ? et le Robot redémarra !
La rapidité de la réparation apporta une immense satisfaction au Palais, qui retrouva ainsi son calme !!